Les associations de loisirs proposent régulièrement des camps pour les enfants ou les jeunes. Que ce soient des camps d’été ou des camps d’hiver, à la montagne, à la campagne ou à la mer, les directeurs sont unanimes pour vanter les bienfaits d’un camp dans la vie du patronage ou de l’accueil de loisirs.
Ce ne sont pas simplement des vacances que l’on permet de vivre aux enfants mais c’est aussi du lien et de la cohésion qui vont être créés entre tous les acteurs : enfants, animateurs, directeurs, parents.
Les enfants
Les enfants sont les premiers concernés par un séjour.
Cécile, directrice du Patronage Sainte- Claire (19ème) met un soin tout particulier dans la préparation de ces camps. Pour elle, les objectifs d’un camp sont triples :
- Faire partir des enfants en vacances (80% de ceux qui viennent en camp dans son association n’auront pas d’autres vacances)
- Faire rêver les enfants et leur montrer du « Beau » par le choix du lieu, par les animations proposées, les conditions d’accueil…
- Partir comme une famille et souder un groupe
Cécile organise régulièrement des camps et c’est une joie sans cesse renouvelée de voir les enfants s’émerveiller devant ce qu’ils peuvent ainsi vivre, par exemple : découvrir la mer, ou la montagne pour ceux qui n’y sont jamais allés, voir un beau spectacle, avoir une belle chambre, se faire des nouveaux copains… et pour certains, faire du ski : un rêve qui devient réalité…
Un séjour permet donc de créer du lien et une confiance avec les enfants parce qu’ils vivent un temps de patronage ou de centre de loisirs 24h sur 24, pendant 7 jours et cela change tout…
Cécile nous explique : « Après un camp, les choses se passent mieux en règle générale, les enfants ont appris à nous connaitre, nous avons vécu avec eux au quotidien pendant au moins une semaine et nous nous sommes découverts réciproquement. Ainsi un enfant du patronage, difficile au niveau scolaire et comportemental, est revenu transformé par la participation au camp : lui qui venait à reculons à l’aide aux devoirs et avait d’énormes difficultés, est maintenant le 1er à arriver et il arrive en courant…même si ses difficultés scolaires sont toujours là ! ».
Parmi les temps préférés d’un séjour, les veillées sont généralement plébiscitées par les enfants, viennent ensuite les temps de louange ou une activité plus particulière.
Virginie, directrice de la Camillienne (12ème) insiste sur « le plus » qu’apporte un camp de ski : « Le ski est une activité extérieure, très physique où l’on doit se dépasser, il faut de la persévérance mais à la fin de la semaine, les enfants peuvent constater les progrès réalisés ».
Pour la 1ère fois cette année, Cécile a organisé un camp pendant les vacances de la Toussaint pour les collégiens. L’objectif de ce camp était de lancer l’année et d’inciter les jeunes à se réinscrire plus rapidement aux activités du patronage. Pour leur donner une motivation supplémentaire, elle avait prévu un camp sous tente en Vendée à leur demande. Comme lors du camp de l’été dernier, elle avait prévu une sortie au Puy du Fou. En effet, elle avait remarqué que cette sortie avait eu énormément de succès auprès des jeunes et ils en parlaient très régulièrement. «
«Renouveler cette expérience permet ainsi que ce « bagage culturel » s’ancre dans leur mémoire. A chaque fois, les jeunes en retiennent un peu plus et ils partagent ces moments tout au long de l’année avec leurs copains. » nous confie Cécile.
Comment une équipe d’animation vit-elle un camp ?
Le camp est un moment à part dans la vie d’une équipe d’animation d’un accueil de loisirs.
« C’est d’abord un gros travail d’investissement en temps de préparation en amont puis en animation sur place mais c’est surtout une semaine où l’on est entre nous et cette semaine crée des liens forts » explique Virginie.
« En effet, on vit ensemble 24h sur 24. Cela permet d’apprendre à se connaitre les uns les autres et les relations généralement sont plus faciles par la suite, c’est plus fluide. Ainsi on participe tous ensemble aux activités, on joue, on partage les chambres avec nos collègues de travail, on s’épaule quand on a des difficultés ou un coup de fatigue, une intimité se crée. Cela resserre les liens et cela crée une cohésion d’équipe »
Pour l’équipe d’animation, la formule choisie a une grande importance. Pouvoir partir en camp en «gestion hôtelière » permet d’être libéré des soucis d’intendance. Certes, le coût est plus élevé mais cela permet d’être totalement disponible pour les enfants, nous explique Cécile. « Les enfants s’en rendent très vite compte. Nous pouvons jouer avec eux et leur accorder du temps individuellement si besoin ».
La présence d’un prêtre lors d’un séjour donne aussi une autre dimension. Les jeunes découvrent un prêtre au quotidien, il participe à toutes les activités quotidiennes ou sportives.
Les animateurs comme les enfants le découvrent sous « un autre jour » et cela permet de créer de nouveaux liens.
Les parents
Une confiance plus grande s’installe avec les parents. Les échos des enfants sont tellement positifs que cela rapproche les parents de l’association et de l’équipe. Ils sont reconnaissants envers les animateurs et l’équipe de direction qui se dépensent sans compter pour leurs enfants.
Outre le traditionnel diaporama de « retour de camp », Cécile leur fait vivre le camp quasiment en direct via un groupe WhatsApp. Les parents se sentent ainsi beaucoup plus impliqués.
Et alors, «s’il n’y avait pas de camp, ce ne serait pas la même chose et nous aurions beaucoup plus de mal à fidéliser les enfants » conclut Cécile pour qui les camps sont des éléments essentiels dans la vie d’un patronage.
Pour Virginie, les personnes qui participent à un séjour s’impliquent davantage et créent un groupe solide sur lequel l’association peut compter. Ils deviennent des éléments moteur dans la vie de l’association ou du patronage et permettent ainsi une belle dynamique.